En 100-150 mots, pourquoi ce livre? (Ici, vous devez décrire les circonstances de votre expérience de lecture : quel est le contexte qui vous a poussé à faire ce choix? Ce sont les autres parties qui porteront davantage sur ce que vous en avez pensé.)

Voici un livre que j’ai reçu en cadeau il y a déjà 12 ans et que je viens de lire récemment. En effet, il y a de ces livres qui tombent dans l’oubli dans notre bibliothèque et qui un jour, finissent par se faire remarquer. Je cherchais un livre à emporter avec moi en vue d’une fin de semaine de repos seul avec ma femme (j’ai 3 enfants) et je me suis rappelé de ce titre qui traînait dans ma bibliothèque. Pianiste de profession, ce livre m’a semblé parfait pour accompagner ma passion principale : le piano. Écouter les variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach tout en lisant ce livre me paraissait être un plan parfait pour cette fin de semaine de repos sans enfants. C’est la première fois que je m’apprêtais à lire un roman qui suggérait par sa nature même l’écoute active d’une oeuvre musicale.

En 75-100 mots, un premier aspect qui m’a plu :
J’ai beaucoup apprécié l’intelligence musicale de l’auteur. En effet, les nombreuses allusions aux oeuvres de Jean-Sébastien Bach, à son style d’écriture musicale, ou encore aux divergences d’opinions concernant les possibilités d’interprétation de sa musique étaient empreintes d’une excellente compréhension du milieu musical. Une belle authenticité se dégage donc de cette oeuvre au point de vue musical, ce qui donne une belle crédibilité au roman. Je ressens la même chose par rapport aux descriptions concernant les sentiments de la musicienne ou encore de la tourneuse de page.

En 75-100 mots, un second aspect qui m’a plu :
Je salue la grande originalité dont a fait preuve l’auteure dans sa manière de structurer l’oeuvre. J’avoue qu’au tout début, j’étais confus lorsque je changeais de chapitre. Il ne semblait pas avoir de réelle ligne directrice à l’oeuvre. Puis j’ai découvert assez rapidement que la continuité de l’oeuvre résidait dans les pensées des différents personnages, liées par chaque variation, chaque chapitre ne se terminant jamais par un point, et chaque début de chapitre ne débutant pas toujours par une majuscule. Le lecteur vogue simplement d’une tête à l’autre à chaque changement de variations.

En 75-100 mots, aspect qui m’a moins plu :
J’ai beaucoup apprécié ce livre. Ce que j’ai moins aimé par contre, qui m’a surpris et qui n’apporte rien de plus à l’oeuvre selon moi, ce sont les quelques descriptions de scènes sexuelles, parfois très crues, presque érotiques même, pour ce type de roman. D’un style assez léger, je ne vois pas en quoi de telles descriptions apportent quoi que ce soit à l’histoire du livre, le style général de ce dernier pouvant très bien s’en passer. Ceci dit, ce point négatif ne fait pas grand poids face au grand plaisir que j’ai eu à lire ce roman.

En 225-250 mots, l’objet livre : (ici, vous devez faire la présentation des parties du livre et de leurs fonctions. Comment l’objet se présente-t-il? Quels en sont les attributs (papier, encre, typographie, illustrations)? Quels sont les éléments paratextuels (page de couverture, page de titre et verso, résumé, biographie de l’auteur, épigraphe, préface, table des matières, index, etc.) les plus importants et comment contribuent-ils à l’expérience de lecture?)
Le roman est divisé en 32 chapitres, chacun correspondant à la structure musicale des variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach, soit l’Aria initiale, les 30 variations, et l’Aria da capo qui conclut l’oeuvre. Chaque chapitre décrit les pensées de chacun des 30 invités du concert que le personnage principal, la pianiste Lilianne est en train de donner. L’écoute active des différentes variations musicales durant la lecture amène une dimension intéressante dans l’expérience globale de lecture.
Le livre, publié aux éditions Babel, est assez petit (18 cm). Le papier n’est pas de la plus grande qualité, étant assez mince et fragile. D’une couleur jaunâtre, il est également assez transparent et la typographie est d’une grandeur satisfaisante. Tout compte fait, cela n’a pas gêné ma lecture. De plus, le roman ne contient aucune illustration à l’intérieur.

Concernant les éléments paratextuels importants, je note l’image de la page de couverture, La Musicienne, peinte par Jaquet-Droz en 1774, qui représente les doigts d’une jeune jouant au clavecin, faisant ainsi écho au titre proposé par l’auteur, Les Variations Goldberg. Le résumé du verso est assez révélateur du contexte dans lequel le roman se développe. La biographie de l’auteure est quant à elle très courte et ne permet pas de connaître réellement son parcours en tant qu’écrivaine. La table des matières est un élément très important, puisqu’il représente le seul indicateur des narrateurs des différents chapitres. Cela m’a permis de comprendre plus clairement les propos de chaque personnage.