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Eric Toledano

Forfatter af The Intouchables [2011 film]

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Omfatter også følgende navne: Éric Toledano, Éric Toledano

Værker af Eric Toledano

The Intouchables [2011 film] (2011) — Instruktør — 100 eksemplarer
Heute bin ich Samba (2015) 11 eksemplarer
Le Sens de la fête 6 eksemplarer
en thérapie (2020) 6 eksemplarer
C'est la vie 5 eksemplarer
Hors Normes (2020) 4 eksemplarer
Nos jours heureux (2017) 3 eksemplarer
Intocable 1 eksemplar
Tellement proches 1 eksemplar

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En thérapie, série adaptée par le fameux duo Toledano/Nakache à partir d'une série israélienne à grand succès, est véritablement remarquable à plusieurs égards.
Par sa thématique, tout d'abord : un psychanalyste reçoit ses patients dans les jours et semaines qui suivent les attentats de novembre 2015. Idée très intéressante que d'avoir choisi un moment-clé de l'histoire d'un pays en état de choc pour sonder les failles d'une société qui se délite, en même temps que celles d'hommes et de femmes qui se racontent (ou plutôt tentent de se raconter) sur le divan.
Ce sont 35 épisodes répartis d'une manière simple : 5 séances par semaine, sur une période de 7 semaines consécutives. La première séance du lundi est celle d'une jeune chirurgienne profondément marquée par le nombre de jeunes corps à réparer durant la nuit et les jours qui ont suivi les attentats ; totalement perdue, elle ne sait plus où elle en est avec son copain qui vient de la demander en mariage, et c'est d'autant plus flou qu'elle est soumise à un transfert carabiné pour son analyste.
La séance du mardi, c'est celle d'un certain Adel Chibane, policier de la BRI (brigade rapide d'intervention), que l'intervention au Bataclan a fortement traumatisé. Il décidera de tout plaquer : femme, enfants et boulot pour aller combattre le terrorisme en Syrie.
La troisième séance du mercredi est consacrée à une jeune nageuse de 16 ans qui cherche à obtenir une attestation suite à un accident de vélo. A-t-elle ou non essayé de se suicider ? Il faudra l'écouter semaine après semaine, au milieu de tous ses évitements, pour le savoir.
Le jeudi, l’analyste Philippe Dayan reçoit un couple particulièrement insupportable qui n’arrive pas à se décider sur le sort à réserver à l’enfant qu’ils attendent. Pareillement à tous ceux qui viennent frapper à sa porte, ils viennent chercher une réponse ou plutôt une recette magique qui les délivrerait rapidement de tous leurs tourments.
Mais l’analyse est, comme on sait, une école de la patience et du temps.
L’opacité émotionnelle et psychologique étant ce qu’elle est chez tout un chacun (bien qu’à des degrés divers), les résistances sont particulièrement tenaces ; c’est peu dire que les récits de souvenirs intimes et marquants ne sont pas légion. On se complaît à « balader » son analyste.
Autre idée fabuleuse de cette série hors du commun : le cinquième épisode de la semaine est consacré à une séance de Philippe Dayan lui-même avec son ancienne analyste d’avec laquelle il avait résolument coupé les ponts une bonne dizaine d’années plus tôt ; les échanges sont vifs et tranchants comme une lame. L’idée est excellente car elle permet notamment des « debriefs » et commentaires d’analyse sur les patients vus pendant la semaine ainsi que les effets produits sur l’analyste, assigné en séance à la position d’un homme lisse que rien n’atteint, qui écoute et ne juge pas.
Le caractère remarquable de cette série tient à la très grande qualité d’écriture des échanges entre l’analyste et ses patients, l’intelligence des mises en situation, la restitution de la complexité, l’époustouflante interprétation de tous les comédiens, à commencer par celle de Frédéric Pierrot qui crève l’écran.
Unité de temps, de lieu et d’action. Un huis-clos dans lequel des personnes écoutées (un espace rare, donc) s’autorisent à dire l’indicible, dans lequel le spectateur s’autorise avec une indiscrétion probablement jouissive à « écouter aux portes ».
En thérapie est aussi par ailleurs (évidemment !) une mise en abyme de soi, un miroir tendu à tout son être, une tentative d’illuminer sa part obscure, un jeu de questions infinies.
Un projet de haut niveau, une totale réussite !
… (mere)
 
Markeret
biche1968 | 5 andre anmeldelser | Mar 2, 2021 |
En thérapie, série adaptée par le fameux duo Toledano/Nakache à partir d'une série israélienne à grand succès, est véritablement remarquable à plusieurs égards.
Par sa thématique, tout d'abord : un psychanalyste reçoit ses patients dans les jours et semaines qui suivent les attentats de novembre 2015. Idée très intéressante que d'avoir choisi un moment-clé de l'histoire d'un pays en état de choc pour sonder les failles d'une société qui se délite, en même temps que celles d'hommes et de femmes qui se racontent (ou plutôt tentent de se raconter) sur le divan.
Ce sont 35 épisodes répartis d'une manière simple : 5 séances par semaine, sur une période de 7 semaines consécutives. La première séance du lundi est celle d'une jeune chirurgienne profondément marquée par le nombre de jeunes corps à réparer durant la nuit et les jours qui ont suivi les attentats ; totalement perdue, elle ne sait plus où elle en est avec son copain qui vient de la demander en mariage, et c'est d'autant plus flou qu'elle est soumise à un transfert carabiné pour son analyste.
La séance du mardi, c'est celle d'un certain Adel Chibane, policier de la BRI (brigade rapide d'intervention), que l'intervention au Bataclan a fortement traumatisé. Il décidera de tout plaquer : femme, enfants et boulot pour aller combattre le terrorisme en Syrie.
La troisième séance du mercredi est consacrée à une jeune nageuse de 16 ans qui cherche à obtenir une attestation suite à un accident de vélo. A-t-elle ou non essayé de se suicider ? Il faudra l'écouter semaine après semaine, au milieu de tous ses évitements, pour le savoir.
Le jeudi, l’analyste Philippe Dayan reçoit un couple particulièrement insupportable qui n’arrive pas à se décider sur le sort à réserver à l’enfant qu’ils attendent. Pareillement à tous ceux qui viennent frapper à sa porte, ils viennent chercher une réponse ou plutôt une recette magique qui les délivrerait rapidement de tous leurs tourments.
Mais l’analyse est, comme on sait, une école de la patience et du temps.
L’opacité émotionnelle et psychologique étant ce qu’elle est chez tout un chacun (bien qu’à des degrés divers), les résistances sont particulièrement tenaces ; c’est peu dire que les récits de souvenirs intimes et marquants ne sont pas légion. On se complaît à « balader » son analyste.
Autre idée fabuleuse de cette série hors du commun : le cinquième épisode de la semaine est consacré à une séance de Philippe Dayan lui-même avec son ancienne analyste d’avec laquelle il avait résolument coupé les ponts une bonne dizaine d’années plus tôt ; les échanges sont vifs et tranchants comme une lame. L’idée est excellente car elle permet notamment des « debriefs » et commentaires d’analyse sur les patients vus pendant la semaine ainsi que les effets produits sur l’analyste, assigné en séance à la position d’un homme lisse que rien n’atteint, qui écoute et ne juge pas.
Le caractère remarquable de cette série tient à la très grande qualité d’écriture des échanges entre l’analyste et ses patients, l’intelligence des mises en situation, la restitution de la complexité, l’époustouflante interprétation de tous les comédiens, à commencer par celle de Frédéric Pierrot qui crève l’écran.
Unité de temps, de lieu et d’action. Un huis-clos dans lequel des personnes écoutées (un espace rare, donc) s’autorisent à dire l’indicible, dans lequel le spectateur s’autorise avec une indiscrétion probablement jouissive à « écouter aux portes ».
En thérapie est aussi par ailleurs (évidemment !) une mise en abyme de soi, un miroir tendu à tout son être, une tentative d’illuminer sa part obscure, un jeu de questions infinies.
Un projet de haut niveau, une totale réussite !
… (mere)
 
Markeret
biche1968 | 5 andre anmeldelser | Mar 2, 2021 |
En thérapie, série adaptée par le fameux duo Toledano/Nakache à partir d'une série israélienne à grand succès, est véritablement remarquable à plusieurs égards.
Par sa thématique, tout d'abord : un psychanalyste reçoit ses patients dans les jours et semaines qui suivent les attentats de novembre 2015. Idée très intéressante que d'avoir choisi un moment-clé de l'histoire d'un pays en état de choc pour sonder les failles d'une société qui se délite, en même temps que celles d'hommes et de femmes qui se racontent (ou plutôt tentent de se raconter) sur le divan.
Ce sont 35 épisodes répartis d'une manière simple : 5 séances par semaine, sur une période de 7 semaines consécutives. La première séance du lundi est celle d'une jeune chirurgienne profondément marquée par le nombre de jeunes corps à réparer durant la nuit et les jours qui ont suivi les attentats ; totalement perdue, elle ne sait plus où elle en est avec son copain qui vient de la demander en mariage, et c'est d'autant plus flou qu'elle est soumise à un transfert carabiné pour son analyste.
La séance du mardi, c'est celle d'un certain Adel Chibane, policier de la BRI (brigade rapide d'intervention), que l'intervention au Bataclan a fortement traumatisé. Il décidera de tout plaquer : femme, enfants et boulot pour aller combattre le terrorisme en Syrie.
La troisième séance du mercredi est consacrée à une jeune nageuse de 16 ans qui cherche à obtenir une attestation suite à un accident de vélo. A-t-elle ou non essayé de se suicider ? Il faudra l'écouter semaine après semaine, au milieu de tous ses évitements, pour le savoir.
Le jeudi, l’analyste Philippe Dayan reçoit un couple particulièrement insupportable qui n’arrive pas à se décider sur le sort à réserver à l’enfant qu’ils attendent. Pareillement à tous ceux qui viennent frapper à sa porte, ils viennent chercher une réponse ou plutôt une recette magique qui les délivrerait rapidement de tous leurs tourments.
Mais l’analyse est, comme on sait, une école de la patience et du temps.
L’opacité émotionnelle et psychologique étant ce qu’elle est chez tout un chacun (bien qu’à des degrés divers), les résistances sont particulièrement tenaces ; c’est peu dire que les récits de souvenirs intimes et marquants ne sont pas légion. On se complaît à « balader » son analyste.
Autre idée fabuleuse de cette série hors du commun : le cinquième épisode de la semaine est consacré à une séance de Philippe Dayan lui-même avec son ancienne analyste d’avec laquelle il avait résolument coupé les ponts une bonne dizaine d’années plus tôt ; les échanges sont vifs et tranchants comme une lame. L’idée est excellente car elle permet notamment des « debriefs » et commentaires d’analyse sur les patients vus pendant la semaine ainsi que les effets produits sur l’analyste, assigné en séance à la position d’un homme lisse que rien n’atteint, qui écoute et ne juge pas.
Le caractère remarquable de cette série tient à la très grande qualité d’écriture des échanges entre l’analyste et ses patients, l’intelligence des mises en situation, la restitution de la complexité, l’époustouflante interprétation de tous les comédiens, à commencer par celle de Frédéric Pierrot qui crève l’écran.
Unité de temps, de lieu et d’action. Un huis-clos dans lequel des personnes écoutées (un espace rare, donc) s’autorisent à dire l’indicible, dans lequel le spectateur s’autorise avec une indiscrétion probablement jouissive à « écouter aux portes ».
En thérapie est aussi par ailleurs (évidemment !) une mise en abyme de soi, un miroir tendu à tout son être, une tentative d’illuminer sa part obscure, un jeu de questions infinies.
Un projet de haut niveau, une totale réussite !
… (mere)
 
Markeret
biche1968 | 5 andre anmeldelser | Mar 2, 2021 |
En thérapie, série adaptée par le fameux duo Toledano/Nakache à partir d'une série israélienne à grand succès, est véritablement remarquable à plusieurs égards.
Par sa thématique, tout d'abord : un psychanalyste reçoit ses patients dans les jours et semaines qui suivent les attentats de novembre 2015. Idée très intéressante que d'avoir choisi un moment-clé de l'histoire d'un pays en état de choc pour sonder les failles d'une société qui se délite, en même temps que celles d'hommes et de femmes qui se racontent (ou plutôt tentent de se raconter) sur le divan.
Ce sont 35 épisodes répartis d'une manière simple : 5 séances par semaine, sur une période de 7 semaines consécutives. La première séance du lundi est celle d'une jeune chirurgienne profondément marquée par le nombre de jeunes corps à réparer durant la nuit et les jours qui ont suivi les attentats ; totalement perdue, elle ne sait plus où elle en est avec son copain qui vient de la demander en mariage, et c'est d'autant plus flou qu'elle est soumise à un transfert carabiné pour son analyste.
La séance du mardi, c'est celle d'un certain Adel Chibane, policier de la BRI (brigade rapide d'intervention), que l'intervention au Bataclan a fortement traumatisé. Il décidera de tout plaquer : femme, enfants et boulot pour aller combattre le terrorisme en Syrie.
La troisième séance du mercredi est consacrée à une jeune nageuse de 16 ans qui cherche à obtenir une attestation suite à un accident de vélo. A-t-elle ou non essayé de se suicider ? Il faudra l'écouter semaine après semaine, au milieu de tous ses évitements, pour le savoir.
Le jeudi, l’analyste Philippe Dayan reçoit un couple particulièrement insupportable qui n’arrive pas à se décider sur le sort à réserver à l’enfant qu’ils attendent. Pareillement à tous ceux qui viennent frapper à sa porte, ils viennent chercher une réponse ou plutôt une recette magique qui les délivrerait rapidement de tous leurs tourments.
Mais l’analyse est, comme on sait, une école de la patience et du temps.
L’opacité émotionnelle et psychologique étant ce qu’elle est chez tout un chacun (bien qu’à des degrés divers), les résistances sont particulièrement tenaces ; c’est peu dire que les récits de souvenirs intimes et marquants ne sont pas légion. On se complaît à « balader » son analyste.
Autre idée fabuleuse de cette série hors du commun : le cinquième épisode de la semaine est consacré à une séance de Philippe Dayan lui-même avec son ancienne analyste d’avec laquelle il avait résolument coupé les ponts une bonne dizaine d’années plus tôt ; les échanges sont vifs et tranchants comme une lame. L’idée est excellente car elle permet notamment des « debriefs » et commentaires d’analyse sur les patients vus pendant la semaine ainsi que les effets produits sur l’analyste, assigné en séance à la position d’un homme lisse que rien n’atteint, qui écoute et ne juge pas.
Le caractère remarquable de cette série tient à la très grande qualité d’écriture des échanges entre l’analyste et ses patients, l’intelligence des mises en situation, la restitution de la complexité, l’époustouflante interprétation de tous les comédiens, à commencer par celle de Frédéric Pierrot qui crève l’écran.
Unité de temps, de lieu et d’action. Un huis-clos dans lequel des personnes écoutées (un espace rare, donc) s’autorisent à dire l’indicible, dans lequel le spectateur s’autorise avec une indiscrétion probablement jouissive à « écouter aux portes ».
En thérapie est aussi par ailleurs (évidemment !) une mise en abyme de soi, un miroir tendu à tout son être, une tentative d’illuminer sa part obscure, un jeu de questions infinies.
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