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Indlæser... Passages de jeunesse (udgave 2010)af Jens Christian Grøndahl (Forfatter)
Work InformationOver een uur ontluiken de bomen memoires af Jens Christian Grøndahl (Author)
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Jens Christian Grøndahl vertelt hoe hij opgroeide in een creatieve maar gespleten familie, over de vrouwen die hij ontmoette, over hoe hij schrijver werd, over hoe het is om vader te worden op je vijfentwintigste en om op je vijftigste terug te kijken op de eerste helft van je leven. No library descriptions found. |
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Il s'agit ici d'un livre de souvenirs “commandé” par l'éditeur français pour sa collection Traits et portraits, qui compte des écrivains et artistes aussi intéressants que Pontalis, Le Clézio, Alechinsky, NDiaye, Podalydès... Ai-je tout dit? Pas encore, car les souvenirs de Grøndahl auraient sans doute pu nous accrocher, si l'auteur avait eu une matière, un point de vue ou un style capables de transcender cette description poético-sentimentale d'un passé plutôt plat, considéré par le petit bout de la lorgnette et revisité avec ce que je ne peux qualifier autrement qu'un regrettable manque d'humour ou de profondeur — exception faite toutefois de deux éléments plus remarquables: la personnalité de la mère et de la grand-mère de Grøndahl, toutes deux intéressantes, et le credo littéraire de ce dernier.
Du premier élément, on concluera très vite que, si l'on n'est pas capable de saisir la braise sans se brûler, mieux vaut ne pas essayer. Ou du moins enfiler des gants. La frontière entre personnel et privé est un concept apparemment dépassé dans notre société d'aujourd'hui, qu'il me semble cependant urgent de remettre à l'ordre du jour, surtout lorsque l'on considère que le présent ouvrage est publié au Danemark, où tout au moins la première de ces deux dames est une personnalité artistique vivante et reconnue. Que l'on ait envie de critiquer ceux dont on estime qu'ils vous ont blessé est une réaction humaine, mais s'il faut à toute force le faire publiquement, pourquoi ne pas s'abriter derrière le paravent de la fiction — à moins d'être tout à fait au clair avec ses propres sentiments, ce que très peu de gens sont ? Pourquoi prendre en otage l'opinion publique dans une discussion qui ne la regarde en rien, et dont elle n'a pas l'ombre d'une qualification pour pouvoir juger?
Quant au second élément... Je cite, à propos du nouveau roman: “Ne pas avoir le droit de raconter transforme l'écriture en une lutte épuisante d'aller contre son penchant désuet pour les anecdotes et les explications. Ce fut un soulagement de m'abandonner à un style plus classique et, dans le même souffle, de découvrir qu'il est parfaitement possible de décrire le chaos des sentiments et la fugacité des opinions sans pour autant écrire de manière chaotique ou incompréhensible. C'était un abandon de “la rupture avec l'ancien” et un adieu au rêve illusoire d'originalité, mais c'était aussi un raccourci pour devenir l'écrivain que je pouvais être.” Ou encore: “Un poème est-il plus authentique s'il est difficile à comprendre?” Notons à sa décharge que l'auteur reconnaît sans détours qu'un style plus classique a quelque chose de désuet, et qu'en abandonnant la lutte on renonce à l'originalité... Je pourrais mieux accepter ce choix, s'il ne s'accompagnait d'une critique peu déguisée de ce à quoi Grøndahl a tourné le dos. Mais tant qu'à faire qu'à évoquer le nouveau roman, en tant qu'écrivain, n'y avait-il rien de mieux à en dire? Même si l'on pratique un style plus classique, cela empêche-t-il de reconnaître l'immense intérêt, en tant qu'auteur et lecteur, d'œuvres telles que La Modification, L'Emploi du temps ou Le Voyeur, pour ne parler que de celles-là? Sans mentionner tout ce que ce renouvellement de la forme et du contenu ont apporté au genre romanesque, même après qu'il s'en soit éloigné?
Non, décidément, je continue à trouver J.C. Grøndahl trop léger. Combien de fois au cours de ma lecture ce livre de souvenirs ne m'a-t-il pas évoqué, par sa forme, ce collier de perles idiosyncrasique que représente au Danemark, dans tout repas de fête qui se respecte, l'exercice obligatoire du discours, où le discoureur enfile l'un après l'autre souvenirs et anecdotes sans que rien, jugement, point de vue, engagement ni expérience personnels, ne vienne en troubler le déroulement volontairement maintenu dans le registre de l'insignifiance. Par ailleurs, et tout en revendiquant les sentiments comme source et objet de son écriture, l'auteur me paraît assez éloigné d'une véritable compréhension, voire d'une acceptation de ses propres sentiments profonds, passés et présents. Quant à ces fréquents et perfides petits coups de poignard, et cette fausse humilité, envers d'un narcissisme souvent bien gonflé, phénomènes hélas encore si typiques de la culture danoise, ils me paraissent aussi difficiles à digérer en version romanesque française qu'en langue originale au quotidien.
Question traduction, même impression que la dernière fois. J'hésite à conclure si ce que je perçois comme raideurs et maladresses est dû au style original ou à la traduction, ou à une combinaison des deux. ( )