Albert Grünwedel (1856–1935)

LA VOIE VERS SAMBHALA (SAMBÁLAI LAM YIG)

Cet écrit tibétain, dont l'auteur fut une autorité, le troisième
Pan c'en Lama, et qui suivait la doctrine du Kalacakra, doit
être d'abord replacé dans son contexte traditionnel spécifique
à savoir le « Bouddhisme » (Buddha Dharma) du Mahãyana
(Grand Véhicule) et plus précisément le Vajrayana (voie du
diamant, de la foudre).

Il s'agit de la recherche de la « localisation » de la « terre»
de Sambhala. Et c'est là que ce texte revêt une importance toute
spéciale pour l'occident, car il est pratiquement le seul à traiter
de ce sujet, qui nous soit accessible. On se souvient du récit
d'Ossendowski (« Hommes, Bêtes et Dieux ») où il était que
stion de l'Agartha, le royaume désormais souterrain, du livre
fondamental de René Guénon sur le « Roi du Monde », et des
polémiques qui s'ensuivirent, certains accusant les tenants de
l'« existence » de l'Agartha de s'être laissés aller à des
imaginations, sinon d'avoir avalisé des forgeries.

Or il appert que Sambbala, la terre sacrée, dont il est question
dans ce livre, n'est autre que l'Agartha, le « Centre du
Monde », résidence du Cakravartin, celui qui fait tourner la
roue du Dharma ». En somme, Sambhala, la terre mythique »
(au sens vrai du mot « mythique »), est la demeure du Bodhi
sattva, qui est réellement l'avatara (descente) du Principe. Sakya
Muni, le Bodhisattva fondateur du Buddha Dharma actuel, n'est
que la quatrième bodhisatva, selon la tradition mahayaniste,
qui réactualisa, comme tout bodhisattva, une «ancienne
doctrine >...… (mere)