Marcel Gay

Bien que tout d'abord septique, je pensais avoir à faire à une sorte de 'Da Vinci code', je me suis peu à peu laissé séduire par la rigueur et le professionnalisme de l'auteur journaliste.
Il démontre avec talent que le plus dure à croire et d'abord l'histoire officielle et toutes ses invraisemblances.
Une fois que le constat que cette première version ne tient pas la route ou écoute d'une oreille attentive les autres versions de l'histoire.
Celle que proposent les deux auteurs est crédibles et bien que je ne sois pas moi même historien, corroborée par de nombreuses sources.… (mere)

Même si je lis régulièrement des romans historiques, je n’ avais jamais lu d’ enquête. Grand reporter à l’Est Républicain, Marcel Gay a entrepris une grande enquête pour retrouver la vérité historique sur l’ épopée de Jeanne d’Arc.

Tout le monde connaît l’ histoire de la bergère de Dom Rémy qui rejoint le roi de France, le reconnaît au milieu de la foule et se voit confié par lui une armée pour aller libérer Orléans.
Victorieuse, elle va emmener le dauphin à Reims pour qu’il soit sacré Roi de France. Elle continuera à mener la guerre contre l’ occupant anglais avant de se faire prendre et brûler vive.

Sauf que voilà, cette histoire est truffée d’ incohérences. Et que les enquêteurs en ont encore trouvé d’ autres : Comment une bergère inculte, qui parle un patois lorrain très éloigné du français peut communiquer avec le roi de France? Pourquoi le roi lui accorde-t-il une audience? Où la pucelle a-t-elle appris à chevaucher en armure et mener une armée au combat? Pourquoi a-t-elle été brûlée comme hérétique avant d’être réhabilitée et finalement canonisée?

Le livre est très documenté au point d’ être parfois illisible (je me suis perdu dans la généalogie des rois de France). Le résultat est toutefois très étonnant: Jeanne n’a jamais gardé de moutons. Elle était brune, mais surtout elle n’a pas été brûlée. Son exécution a été truquée et elle s’est fait oublier pour réapparaître quelques années plus tard, mariée, à Arlon en Belgique puis à Metz.
Même si l’ énoncé des indices est parfois fastidieux (les comptes de la ville d’Orléans au XVème siècle étaient très détaillés), les éléments avancés sont convaincants et je suis assez convaincu par la thèse de l’auteur même si malheureusement il n’y a plus de preuve formelle.

Ce billet sur mon blog… (mere)