Catherine Dorion
Forfatter af Les luttes fécondes: Libérer le désir en amour et en politique
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Outre le livre de Lise Payette écrit il y a quelques décennies (et lu), rarissimes sont les témoignages de cette qualité relatant les coulisses du pouvoir (avec un petit «p») et ce, a fortiori dans un parti de gauche qui se veut (voulait?) «alternatif»… C’est bien sûr un récit (très bien) écrit au «je» (sans enflure égocentrique, au contraire, elle rend hommage à maintes reprises à plein de gens à qui elle se sent redevable) mais crissement (pour parler comme l’autrice qui n’hésite pas à emprunter les expressions populaires) intéressant.
Pourquoi? Essentiellement pour trois grandes raisons.
1- Intéressant parce qu'elle décrit très bien l’inconfort ressenti par nombre de sympathisants de QS qui, à force de vouloir se montrer respectables devient aussi beige et drabe que n’importe quel autre parti. Ce n’est pas l’affaire de personnalités (quoiqu’il est probable, par exemple, que l’élection d’Émilise Lessard-Therrien comme co-chef ne doit pas enthousiasmé outre-mesure GND), mais de contraintes pour ainsi dire structurelles-organisationnelles auxquelles on doit s’astreindre si un parti de gauche choisi (Oups… qui a choisi? qui a décidé des stratégies à adopter?) davantage les urnes que la rue.
2- Intéressant parce que l’autrice a l’intelligence de lier le collectif au singulier - comme elle l’a fait dans une «célèbre» intervention à L’Assemblée Nationale portant sur l’absurdité de notre mode de vie) -d’une admirable façon. Dans une mise en abîme parfaite, elle démontre - alliant raison et émotion et dans une langue accessible à toutes et tous (et non seulement à celles et ceux qui possèdent les codes classistes de la politique institutionnelle) comment, par exemple, notre culture est anxiogène, épuisante (Burn-out) et dépressive. On y trouve donc une belle critique du capitalisme dans ses effets atomisants et pathologiques. De là, sa conception (romantique diront les uns) de la politique comme médiation créatrice de liens sociaux.
3- Intéressant parce que cet essai pointe de nombreuses occasions manquées de la gauche (que ce soit en Grèce ou au Québec… pensons à la gestion pépère de QS lors de la crise de la COVID) et suggère de réfléchir à l’à propos d’un populisme de gauche qui tenterait de déjouer les attentes de la sphère politico-médiatiques obsédée par le ronron des actualités évanescentes et le conformisme (vestimentaires, entre autres.. eh #Misère) des femmes en politique! *
*Sa critique de la sphère médiatique est plus que pertinente. Pour une critique exhaustive du travail effectuées par le journalisme et les médias aujourd'hui , je vous propose la lecture complémentaire de l’essai récent de Philippe de Grosbois intitulé La collision des récits. Le journalisme face à la désinformation.… (mere)