Michel del Castillo

Pianiste de renommée internationale, Xavier ré-explore son enfance, en particulier l'énigme de l'attitude de sa mère, au rythme de son travail sur la musique de Chopin.

Présenté ainsi, ce roman pourrait sembler très intellectuel, ou à tout le moins d'accès difficile. Or il n'en est rien. Personnellement j'ai tout de suite accroché, en autres parce que del Castillo possède le talent extrêmement rare de savoir parler de la musique d'une façon juste et sensible. Pas de grands gestes, d'intellectualisme ou de snobisme culturel, mais une connaissance profonde du sujet musical qui lui permet de l'aborder avec une passion discrète et de s'en servir judicieusement comme indicateur de l'évolution du personnage principal. Parallèlement au thème musical, et intrinsèquement lié à lui, se déroule en effet le thème politique et affectif: celui de la mère de Xavier qui, entre guerre civile espagnole et Seconde Guerre Mondiale, trahit successivement tous ses proches (maris, amants, fils, membres du même parti...), les envoyant au besoin à la mort afin d'assurer sa propre survie, changeant de couleur politique selon la tournure des évènements et charmant tous les hommes autour d'elle. Personnage énigmatique, à double et triple fond, aussi effrayante que fascinante, “Mamita” est extrêmement convaincante, et la découverte progressive de la vérité par Xavier s'opère au rythme de son propre cheminement intérieur et de son acceptation de la dépendance affective.
Le style du roman demeure extrêmement classique (n'oublions pas que l'auteur a près de 80 ans), mais toujours intéressant. C'est le premier roman de del Castillo que je lis ; je suis sûre que ce ne sera pas le dernier.… (mere)

Quel livre âpre ! encore une fois, l'auteur cherche à comprendre toutes les contradictions qui régissent le comportement humain, et en particulier, celui d'une mère, hystérique comme l'on dirait à notre époque, considérée à l'époque du récit (années 40) comme "folle" ou à tout le moins excessive et inconsciente des dangers où elle met son fils. Roman dérangeant, surtout lorsqu'on sait que l'auteur lui-même fut maltraité par une mère inconstante et cruelle. Le problème est que je n'ai pas compris la fin de ce livre, qui parle de la "mort" du garçon (du fils) alors que, tout au long du roman, on le retrouve adulte, artiste merveilleux mais à jamais perturbé. Si d'autres lecteurs pouvaient éclairer ma lanterne....… (mere)

"Child of Our Time" by Michael del Castillo is my favourite book about the Holocaust. It is a semi-biography of the author's experiences in a concentration camp---not because of his race or religion, but because of his mother's politics.
I feel it is a book that seems to be overlooked to often. If you have not read it & can find a copy it would be well worth your while.

When internet searches first became available for books it was the first book for which I hunted. Before then it was impossible. It could only be found in libraris, having been published in 1958.… (mere)